Égypte
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Bastet

Bastet


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MessageSujet: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 12:14

... je préfère attendre de l'avoir finie, vu que le titre de départ est devenu inadpté...

Chapitre I.


La jeune file, debout devant la grande fenêtre, regardait les arbres d’un air morose, tortillant nerveusement une mèche de ses longs cheveux châtains.
Une femme d’une quarantaine d’années qui lui ressemblait beaucoup entra.
- Bonjour, Ange.
- B’jour m’man, marmonna la jeune fille sans se retourner.
Le visage de la nouvelle venue se crispa.
- Que t’arrive-t-il ?
Toute la rancœur qu’Ange avait accumulée s’échappa soudainement.
- J’en ai assez ! Tu es ma mère, mais tu ne viens presque jamais me voir, et lors des rares moments que nous passons ensemble, tu ne me témoigne aucune affection !
À présent, elle regardait sa mère droit dans les yeux.
- Pourquoi caches-tu mon existence ? Pourquoi tu ne m’aime pas ?
- Angel…
- Non ! Je sais très bien que ce n’est pas mon vrai nom, et je voudrais savoir qui est mon père !
- Je n’en sais rien, et tu me sais. Quand au reste, c’est pour te protéger.
Sur le coup de la colère, Angel faillit révéler qu’elle connaissait une chose importante sur son mystérieux géniteur.
Ce qui lui aurait été fatal, car sa mère n’aurait eu aucun scrupule à la tuer.
À moins que… que c’était à cause de cette chose qu’elle avait mis sa fille dans cette situation et quelle avait ce comportement.
C’était la première fois qu’Angel pensait à cette possibilité, et cela la troublait intensément. Mais elle ne pouvait pas en être sûr, car elle ignorait qui se cachait réellement derrière l’apparence froide et distante de sa mère.

Une silhouette traversa le couloir, furtive et silencieuse. Attentive à ne pas réveiller ses « parents adoptifs », elle monta le vieil escalier de chêne qui craquait à chaque pas.
C’était une maison immense, aux murs de torchis et aux poutres de chêne, également présentes au plafond. Selon l’utilisation de la pièce, le sol était recouvert d’un parquet, toujours du chêne, ou de tommettes anciennes, et chacune possédait au moins une cheminée.
La bâtisse s’étendait sur trois étages, plus l’immense grenier condamné. Au rez-de-chaussée se trouvaient la cuisine, la salle à manger, le salon et le bureau du maître de maison, ainsi que quelques pièces inutilisés. Au premier se trouvaient les nombreuses chambres et salles de bains, le troisième étage étant réservé à la bibliothèque.
La jeune fille entra et se faufila parmi les rayonnages de chêne. Ils n’auraient pas pu choisir un autre matériaux, pour changer ? songea-t-elle avec agacement. S’accroupissant au niveau de l’étagère au raz du sol, elle entreprit d’en ôter les livres, découvrant le faux-fond qu’elle ôta avant de se faufiler dans le passage ainsi aménagé.
Allumant sa lampe torche, Angel rangea les livres et replaça le faux-fond, puis monta le vieil escalier, se retrouvant dans le grenier.
Son refuge. La cachette de ses affaires les plus précieuse. Un lieu parfaitement insonorisé.
La pièce s’étendait sur toute la surface de la maison et était donc gigantesque. Éclairée par la lumière de la lune à travers les fenêtres des chiens-assis, elle dégageait une atmosphère vaguement inquiétante. Des livres étaient empilés sur le sol sans ordre apparent, des instruments aux formes étranges occupaient un coin de la pièce, des formes étranges faites à la craie recouvraient les chevrons que formaient les poutres.
La jeune fille se changea, revêtant des vêtements moulants noirs, attachant ses cheveux en une longue natte et saisissant un sac à dos. Elle ouvrit l’une des fenêtres, se glissa à l’extérieur puis la referma, assise sur le large rebord en équilibre précaire, les pieds dans le vide. Avec une habilité dû à la pratique, elle se leva sur le rebord et se glissa sur les tuiles d’ardoises, puis escalada le toit jusqu’au faîte.
Angel jeta un coup d’œil autour d’elle, bien que ce soit inutile, la maison étant isolée sur ses deux hectares de terrain. Avec précaution, elle descendit de l’autre côté du toit.
Le toit de l’annexe attenant à la maison se trouvait dans le prolongement de celui du bâtiment, et il fut facile à la jeune fille de s’y glisser. Arrivée à la gouttière au bord du toit qui se trouvait à deux mètres du sol, elle sauta, se recevant avec souplesse.
Furtive, elle traversa la pelouse puis se glissa entre les arbres. Plusieurs minutes plus tard, Angel arriva au grillage délimitant la propriété qu’elle escala avec souplesse, avant de revêtir un long imperméable noir, rabattant la capuche sur sa tête pour dissimuler son visage. Il lui fallut un bon quart d’heure de marche à travers la forêt avant d’arriver au lycée, où un jeune homme de son âge l’attendait, un paquet dans les mains.
La jeune fille échangea le paquet de son sac avec celui de l’adolescent, après avoir vérifié.
- Qui es-tu ? murmura-t-il.
- Ça ne te regarde pas.
Le jeune homme fronça les sourcils.
- Je connais chaque personne du Côté de cette région, et je suis sûr que tu n’es pas l’une d’entre elles comme tu essaye de le faire croire. Pourquoi te caches-tu du Côté ?
Angel se mordit les lèvres, avant de répliquer :
- C’est peut-être parce que je suis de l’Autre.
L’adolescent éclata de rire.
- Ne me prends pas pour un imbécile. Ton niveau est trop important pour que tu sois quelqu’un de l’Autre qui essaye de devenir un des nôtres. Tu es du Côté, ça se sent.
La jeune fille fit mine de l’ignorer et de s’éloigner, mais il la retint, ôtant son imperméable semblable à celui d’Angel.
- Jouons franc-jeu.
Vêtu d’une sorte de kimono noir, ses cheveux noirs et nattés frôlaient le sol, encadrant un visage à l’expression trop mature pour son âge. Son corps était souple et musclé, et on apercevait le bout d’un tatouage sous le rebord du tissu sombre, au niveau de son poignet droit.
La jeune fille hésita, puis songea qu’il serait utile d’avoir un allié du Côté, que son mystérieux fournisseur, qui avait toujours été très aimable avec elle, ne lui voulait pas de mal.
Il regarda son visage un instant, avant de murmurer :
- Remonte ta manche droite.
Elle s’exécuta, dévoilant sa peau blanche que le jeune homme observa un court instant avant de la regarder droit dans les yeux, d’un regard si intense qu’il mit Angel mal à l’aise.
- Tu n’appartiens à aucun Clan, comment es-ce possible ?
Elle ne sut quoi répondre, ne comprenant pas. L’adolescent remonta alors sa manche droite.
Le long de son bras était tatoué un dragon noir, la queue enroulée autour du poignet, les ailes et les pattes griffues enserrant le bras tel un bracelet, la gueule entrouverte crachant des flammes noires sur l’épaule. La seule trace de couleur était ses yeux jaunes aux pupilles fendues et au regard inquiétant.
Angel frissonna. Le jeune homme laissa retomber sa manche et l’observa de nouveau.
- Qui es-tu vraiment ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-elle sèchement.
Non seulement elle l’ignorait en partie, mais en plus il était hors de question que quiconque soit au courant de l’héritage qu’elle supposait provenir de sa mère. Il n’avait sentit que l’héritage de son père, et c’était mieux ainsi.
Néanmoins, le dragon noir tatoué sur son bras la hantait inlassablement.
Étrangement, il ne la questionna pas d’avantage.
Si les autres personnes du Côté t’intéressent, reviens demain soir, même heure, même endroit. Mais à la façon du Côté.
Comme il était hors de question qu’elle se dévoile, la jeune fille refusa et prit congé, faisant le chemin en sens inverse pour rentrer chez elle. Une fois dans son grenier, Angel déballa le paquet.
C’était un livre très ancien à la couverture reliée de cuir noir recouverte de dorures. Elle l’ouvrit lentement, observant avec ravissement les signes étranges qui recouvraient les feuilles de parchemin.
C’était l’ouvrage original, sans aucun doute.
Ravie, elle se plongea dans sa lecture, mais le tatouage hantait toujours son esprit.

Quand elle quitta la maison le lendemain matin pour aller au lycée, Angel était de très mauvaise humeur. Le soleil tapait fort, et elle détestait ça. Comme à son habitude, elle avait chaussé ses lunettes de protection et portait un blouson à manches longues. Elle ne supportait pas l’été, car le soleil est au plus fort de sa luminosité, lui poignardant les yeux et couvrant sa peau blanche d’affreux coups de soleil. Sans compter la chaleur qui lui était insupportable.
Dès qu’elle fut arrivée à l’établissement, la jeune fille se réfugia à l’intérieur de la bibliothèque qui était toujours plutôt sombre et fraîche. Alors qu’elle ôtait ses lunettes, elle se sentit observée.
Un groupe de jeunes filles de sa classe la regardaient attentivement. Angel se sentit mal à l’aise. Elles étaient comme elle, et elle était comme elles. Avant, la jeune fille ne savait pas qu’il y avait autant de personnes du Côté dans la région, comme eux ne s’étaient pas rendus compte de son existence. En temps normal, ils arrivaient à dissimuler ce qu’il était réellement, mais l’été les trahissait.
Une jeune fille, Gaïa, s’avança et prit un livre près d’Angel.
- Fais attention, ILS ont tendance à débarquer en période de forte chaleur pour repérer les plus sensibles et… les éliminer, glissa l’adolescente au passage.
- Merci.
- Pourquoi restes-tu à l’écart ? C’est la meilleur façon de succomber à l’Autre !
Angel resta silencieuse.
- Certes, tu as réussi à te cacher jusqu’à présent, poursuivit l’adolescentes, mais ça ne durera pas. À chaque fois, ils nous envoient des professionnels en grand nombre malgré que la région soit calme.
Elle jeta un coup d’œil aux autres avant de poursuivre en faisant semblant de lire le livre :
-On les a même vu examiner ceux de l’Autre, pour une raison qui nous échappe totalement. La région devient extrêmement dangereuse pour nous, nos parents se préparent à migrer ailleurs.
Angel sentait la peur l’envahir.
- On est venue ici pour toi, car d’après ton fournisseur il y avait de grandes chances pour que tu viennes ici, acheva Gaïa en reposant le livre. Mets-ça.
Elle venait de sortir de sa poche une petite boite en métal contenant une paire de lentilles, et un flacon de crème solaire.
La jeune fille s’empressa d’obéir, et fourra son blouson dans son sac. Toutes les quatre, elle quittèrent l’infirmerie en parlant du beau temps, mine de rien. Angel se sentait bien. Pour une fois, elle ne se sentait pas seule et avait l’impression d’avoir de véritables amies. Cela, additionné aux lentilles et à la crème solaire, lui fit oublier partiellement l’intense chaleur.
Angel passa le reste de la journée près de Gaïa, Sandra et Déborah. Elles n’arrêtaient pas de bavarder, complices, et pour une fois la jeune fille oublia sa morosité habituelle.
Angel quitta la maison par le grenier, comme à son habitude. La pleine lune éclairait son chemin tel un guide. Elle marcha jusqu’à l’enceinte du lycée où l’attendaient Gaïa, Sandra, Déborah ainsi que le mystérieux fournisseur qui lui sourit. Ils se promenèrent un peu dans la forêt, discutant de choses et d’autres. Brusquement, ils se figèrent.
Les adolescents étaient encerclés.
À une centaine de mètres de distance, des adultes les observaient, l’air suspicieux.
- Gaïa, qui est cette jeune fille près de toi ? lança l’un deux.
- Angel. Du Côté.
Les adultes se rapprochèrent, dévisageant la jeune fille en question.
- A quel Clan appartient-elle ?
Le fournisseur prit la parole.
- Aucun. C’est une Isolée.
- Elle doit donc être testée. Mais ne restez pas là, l’Autre est déjà arrivé.
Les adolescents furent parcourus d’un frisson, sauf le jeune homme à la longue chevelure noire qui restait calme et pris la tête du groupe, donnant même des ordres aux adultes qui s’empressaient d’obéir. Les quatre jeunes filles échangèrent un regard étonné.
Dans le silence le plus complet, le groupe traversa la forêt, arrivant devant une immense bâtisse moderne où ils entrèrent, rejoignant des centaines de personnes de tous âges. Dans l’un des salons, un homme d’une quarantaine d’années discourait d’une voix forte.
- Il faut réagir, ou cette Llanphenâa va nous exterminer !
- Mais que faire ? répliqua un autre. Elle et les siens sont trop forts…
- Justement, c’est ce qui nous manque ! l’interrompit le premier.
Les autres ne comprirent pas.
- De quoi tu parles ?
- Avant qu’elle ne prenne les commandes, s’était la guerre parmi les siens. Elle a su les guider. Voilà ce qui nous manque, à nous. Un guide, quelqu’un qui arriverait à maintenir l’ordre parmi nous, quelqu’un respecté de tous, qui pourrait prendre le pouvoir.
L’homme se tourna vers l’adolescent au cheveux noirs, et les autres firent de même. Un long silence plana sur l’assemblée tandis que le jeune homme réfléchissait, les jeunes filles assistant à la scène, l’air éberlué.
- Je ne suis pas sûr d’être la personne qu’il vous faut, fit-il calmement. Et nous sommes pas les seuls du Côté.
- On s’en occupera après l’Autre, fit le premier homme.
Les jeunes filles se rendirent à la cuisine, discutant de l’étrange autorité que semblait détenir le jeune homme.
Elles s’apprêtaient à rentrer chez elles quand la maison explosa.

Il reste peit-être quelques faute, si c'est le cas j'en suis désolée, mais j'ignore de quelle version il s'agit.
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Neferska
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MessageSujet: .   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 20:28

un mot:
WOAW!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeVen 30 Mar - 12:06

Très explicite., ton "WOVM"... *rire*
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MessageSujet: La suite   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeMar 3 Avr - 12:53

II.

Angel se releva avec difficultés, le corps douloureux, toussant à s’en arracher les poumons.
Le bâtiment était en feu, et sur le point de s’écrouler.
Apercevant Gaïa coincés sous des gravats, elle se précipita vers elle. L’adolescente était mal en point, mais vivante.
Sauve-toi, murmura-t-elle avec difficulté, tout va s’écrouler.
L’ignorant, Angel commença à dégager les décombres. Au-dessus d’elle, des craquements de mauvais augure se faisaient entendre et elle accéléra le rythme.
Elle venait de finir quand le plafond s’effondra dans un torrent de flammes.
L’instinct et le corps d’Angel réagirent avant même qu’elle n’ait le temps de comprendre ce qui se passait. Son corps fut parcouru d’une douleur insoutenable, sa peau traversée par une vague de démangeaisons à s’écorcher vif, les débris s’abattant sur les adolescentes, la jeune fille protégeant son amie de son corps.
Après un moment, la tourmente pris fin et Angel s’écarta, sous le regard émerveillé de Gaïa.
- Mais tu es une Phenâakâa !
- On en reparlera plus tard.
Se protégeant du mieux possible, elles s’avancèrent parmi les décombres et les flammes.
Elles s’arrêtèrent au bout du couloir, un tas de gravats l’empêchant de gagner l’extérieur. Autour d’elles, la maison tremblait, à deux doigts de l’écroulement. Gaïa vit l’obstacle et fronça les sourcils.
- Je n’ai jamais tenté de le faire dans ses conditions, mais je vais essayer. Ferme les yeux et avance.
Après avoir marché pendant un court instant sans rencontrer quoi que ce soit, des exclamations stupéfaites retentirent et firent ouvrir les yeux d’Angel.
Elle se trouvait à l’extérieur de la bâtisse. La lueur des flammes éclairait les visages pâles des survivants qui regardaient la jeune fille avec une étincelle d’espoir dans le regard.
Puis, dans un bel ensemble, tous s’agenouillèrent.
L’adolescent aux cheveux noirs, qui était sorti de la maison par l’arrière, arriva et se figea. Il contemplait Angel, les manches déchirées de son kimono laissant voir son tatouage luisant à lumière de l’incendie. Gaïa s’esquiva tandis qu’il approchait, regardant la Phenâakâa sous toutes ses coutures.
Lorsque le jeune homme parla, il prononça des mots aux sonorités étranges qu’elle comprenait pourtant parfaitement, tel un souvenir oublié ressurgissant brusquement.
- Quel est ton nom, Phenâakâa ?
Le mot s’échappa de la bouche de cette dernière naturellement, comme si elle l’avait toujours su.
- Laïka’phenâakâa.
- Le mien est Draëkâa’phenâakâa.
Il observait l’autre avec fascination.
À regrets, semblait-il, Draëkâa détacha son regard de Laika.
- C’est un attentat de l’Autre, déclara-t-il en parlant normalement. ILS ne tarderont pas à venir pour « faire le ménage ». Rentrez chez vous sans attirer l’attention, je vous contacterai plus tard.
Les survivants se dispersèrent en silence. Bientôt, il ne resta plus que Gaïa qui sanglotait, soutenue par une vieille femme dont le cardigan était parsemé de plumes au niveau du dos. Elle annonça aux Phenâakâa d’un ton empli de respect que les parents et les deux amies de la jeune fille n’avaient pas survécu.
Angel s’approcha.
- Rentre avec moi, j’ai la place de t’héberger.
Le mystérieux jeune homme se tourna vers elle.
- Je te contacterai bientôt, Angel, pour le tatouage des Phenâakâa. Tu dois le posséder pour être reconnue en tant que membre de notre Clan.
Il s’éloigna en compagnie de la vieille femme.
Soutenant son amie le mieux possible, Angel l’entraîna chez elle. Elle fut inquiète à cause du toit, mais Gaïa avait repris des forces. Une fois à l’intérieur, la jeune fille aménagea un lit pour son invitée qui la remercia, le regard songeur.
- Tu es très importante pour le Côté, c’est certain.
- Importante ? répéta Angel, surprise. Je suis au même niveau que toi.
- Pour l’instant, murmura Gaïa. Pour l’instant.

Angel prenait son petit déjeuner lorsque sa mère débarqua. Elle salua sa fille de son habituel ton froid et distant, puis partit dans le couloir discuter avec les « parents adoptifs ».
Quand ils quittèrent la maison, Angel prit de la nourriture et monta au grenier. Gaïa l’attendait, assise sur une vielle malle.
- Qui est la femme qui est entrée ?
- Mais… comment peux-tu savoir que nous avons eu un visiteur ?
- J’ai mes secrets, murmura l’orpheline.
Après un instant d’hésitation, Angel lâcha un « Ma mère » d’un ton sec, et Gaïa comprit qu’il ne valait mieux ne pas poser de question.
Elles restèrent ensembles toute la journée, discutant de choses et d’autres, essayant d’oublier la peur qui leur nouait le ventre.
L’orpheline expliqua à son hôte que les drames tel l’explosion de la veille étaient monnaie courante, et que ceux du Côté avaient appris à ne pas trop regretter leurs morts qui étaient de plus en plus nombreux.
Angel demanda pourquoi l’équilibre des Forces avait disparu.
- C’est à cause de Llanphenâa, celle qui dirige les Phenâa de l’Autre. Elle les a réunis et dirigés habilement pour nous écraser, aidée des autres qui ont suivi son exemple.
Laïka resta silencieuse un moment, songeant à Draëkâa.
- Pourquoi ceux du Côté pensent-ils que…
Elle s’interrompit, car elle venait de se rendre compte qu’elle ne pouvait pas prononcer le nom qu’il lui avait fourni. La jeune fille sentait que c’était mal, sans comprendre comment elle pouvait le savoir.
- Que… l’autre Phenâakâa devrait prendre exemple sur Llanphenâa?
- Lui et toi, vous êtes son équivalent, mais de notre Côté. Parmi les plus puissants.
- Mais…
Angel s’interrompit de nouveau.
Elle entendait… une voix. Une voix qui semblait ne pas avoir de source, un murmure mystérieux. « Laïka… Laïka… » La jeune fille regarda autour d’elle.
Un chat noir dardait sur elle un regard pénétrant qui la fit frissonner, assis sur le rebord extérieur de la fenêtre la plus proche. Laïka lui ouvrit, et il se glissa à l’intérieur d’une démarche souple. Quand la fenêtre fut refermée, il frotta sa tête contre la main de la jeune fille.
Une vive sensation de brûlure envahie cette dernière qui rompit le contact, se rendant compte qu’elle perdurait. Telle un incendie, la sensation remonta le long du bras d’Angel, envahissant le reste du corps. Elle hurla et tomba à genoux, sa vue troublée par la douleur, puis la souffrance dépassa les limites du supportable et elle perdit conscience.

Quand elle se réveilla, elle avait mal partout. Sentant des objets durs et froids dans son lit, la petite fille se leva, découvrant de petites pastilles de métal noires. Elle en prit quelques-unes unes dans sa main.
Les petits objets étaient étonnamment lourds pour leur taille. Ils n’étaient pas en métal mais faits d’une substance… organique. Souples et très résistants, les rayons du soleil entrant par la fenêtre faisait briller leur surface lisse, mais seulement d’un seul côté, l’autre restant mat.
Intriguée, Angel ramassa toutes les pastilles qu’elle rangea dans une boîte cachée sous son lit avant de se rendre dans la salle de bain pour prendre une douche. Le jet d’eau chaude la détendit, et elle remisa ses questions dans un coin de son esprit.
Le bruit de petits objets heurtant l’émail de la baignoire attira son attention. C’étaient les mêmes que ceux trouvés dans le lit, et ils semblaient se détacher de son corps.

Angel se réveilla en sursaut. Ce rêve… C’était un souvenir qu’elle avait oublié et vainement cherché à retrouver.
- Comment te sens-tu ? s’enquit Gaïa, assise à côté d’elle sur le parquet.
- Ça va.
La jeune fille se redressa, observant le tatouage le long de son bras droit avec un frisson.

Les jeunes filles descendirent du toit en souplesse avant de s’enfoncer dans la forêt, s’arrêtant devant un arbre qui n’avait rien de particulier. Repoussant un tas de feuilles mortes et de grosses pierres, elle firent apparaître une trappe en bois munie d’un anneau de fer sculpté.
Ouvrant la trappe, elle s’enfoncèrent dans les ténèbres, descendant une longue échelle de bois. Gaïa sortit deux lampes de poche qui les éclairèrent dans le labyrinthe de galeries. Draëkâa les attendait à un carrefour. Il entraîna Angel parmi un autre dédale de couloirs tandis que Gaïa empruntait un autre chemin.
Ils s’arrêtèrent dans une grande salle souterraine. Le jeune homme regarda sa montre.
- C’est l’heure, nous devons y aller.
- Attends ! s’écria la jeune fille. C’est quoi ton second nom ?
Il sourit.
- Drake.
En silence, ils parcoururent un couloir très large et haut, qui débouchait sur une sorte de balcon naturel dans une salle souterraine au moins cent fois plus grande que la précédente.
Cent mètres plus bas, la foule se tut brusquement, composée de près d’une centaine de milliers de personnes qui s’agenouillèrent dans un geste empli de respect. Draëkâa s’avança.
- Voici Angel, une nouvelle Phenâakâa !
Un tonnerre d’applaudissement et de cris de joie retentirent, et la foule se mit à scander son nom avec enthousiasme.
- Revenons à ce qui s’est passé la nuit dernière, reprit le jeune homme.
Un lourd silence s’abattit sur l’assemblée.
- Il est hors de questions que nous l’oublions. L’Autre veut nous exterminer, mais nous n’allons pas nous laisser faire !
Une salve de cris guerrier lui répondirent.
- Non ! Ce n’est pas en nous abaissant à eux que nous nous ferons respecter.
Le mécontentement de la foule se fit clairement entendre. Les gens se regardaient, discutaient à voix basse. Drake n’y prêta pas la moindre attention.
- A quoi bon tuer, alors que pour un mort de l’Autre, il y en a cent du nôtre ! La guerre ainsi menée n’a aucun sens, et ne nous mènera qu’à notre destruction. Il faut nous montrer plus rusés qu’Eux !
Des murmures approbateurs retentirent, mais beaucoup n’étaient pas convaincus.
- Le Côté a sa place, et on doit le leur prouver ! Chassons-les !
Des clameurs retentirent, allant en crescendo, amplifiées par l’écho.
Angel frissonna. Le combat promettait d’être terrible.
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeMar 3 Avr - 12:53

L’attaque était imminente. Vêtu de vêtements sombres et discrets, le Côté attendait, dissimulé.
Perchées sur les branches d’un arbre, Gaïa et Angel restaient silencieuses, observant attentivement la route. Cette dernière était particulièrement tendue, Draëkâa lui ayant interdit de participer à l’embuscade. Elle devait se contenter de diriger l’opération, sans prendre de risque, ce qui la frustrait profondément.
Le silence était particulièrement pesant, à tel point que le bruissement du vent dans les feuilles paraissait assourdissant. La tension paraissait vibrer dans l’air, chacun ayant l’esprit focalisé sur l’objectif et l’estomac noué. L’obscurité les enveloppait telle une force malfaisante.
Le hululement d’un hibou retentit.
L’Autre approchait. Chacun connaissait son rôle, chacun était prêt à passer à l’action. La gorge serrée, Angel les vit arriver. Ils avaient l’air normal dans leurs vêtements ordinaire, mais elle les sentait même d’où elle était, une force malfaisante qui la fit frissonner de dégoût.
Son long grondement perça le silence.
Ils voulurent se préparer. Trop tard. Ceux du Côté les submergeaient. Plusieurs de l’Autre s’écroulèrent. Juste assommés.
L’Autre répliqua. Le métal fendait l’air, mortel. Ceux du Côté étaient désavantagés. S’ils ne souhaitaient pas tuer, l’Autre ne s’en privait pas.
Gaïa secoua Angel pour lui faire reprendre ses esprits.
- On ne peut rien pour eux, c’est trop tard. Nous devons fuir.
Elle força son amie à descendre de l’arbre.
Les adolescentes coururent à en perdre haleine, leurs pieds s’enfonçant dans l’épaisse couche de feuilles mortes qui craquaient. Elles trébuchaient de temps à autre, l’épais tapis dissimulant les nids-de-poule et les racines tortueuses des arbres. Ceux de l’Autre s’étaient lancés à leur poursuite, paraissant tantôt proches, tantôt lointains.
Angel zigzaguait entre les arbres, angoissée de ne plus être avec Gaïa. Elles s’étaient séparées involontairement lors de leur fuite, et désormais la jeune fille se retrouvait seule, totalement seule puisque ses poursuivants avaient apparemment perdu sa trace. Tendue, elle observa les alentours.
Le murmure lointain d’une cascade rompait le doux silence de la nuit, le vent faisant bruisser les feuillages en un chuchotement apaisant. L’eau d’un petit ruisseau courrait entre les pierres polies par les ans, les longues branches d’un saule pleureur caressant sa surface où se reflétait la Lune.
Laïka s’approcha lentement de ce lieu paisible. Sur la surface de l’eau, son reflet avait les cheveux, les pupilles et les sourcils totalement blancs, ainsi que les vêtements. Fronçant les sourcils, la jeune fille examina une mèche de ses cheveux qui était parfaitement normale. Du coin de l’œil, elle s’aperçut que l’eau n’avait pas reflété son geste. Son image tendait la main vers la surface de l’eau agitée de vaguelettes comme si quelqu’un l’effleurait.
Incrédule, Angel se pencha. Sa main effleura le liquide glacial avant de s’y enfoncer, constatant qu’il n’y avait qu’une trentaine de centimètre de profondeur. Mais pourtant, elle sentit quelque chose de chaud qui tâtait à l’aveuglette. Une main.
La jeune lycéenne recula vivement, le cœur battant. C’était impossible, il ne pouvait pas y avoir quelqu’un dans l’eau. C’était sûrement une blague ou plutôt un piège. Un bruit lointain fit sursauter la jeune fille qui se redressa, sur le qui-vive.
L’Autre approchait.
Sans perdre de temps, Angel reprit sa fuite, suivant le cours du ruisseau, arrivant plusieurs centaines de mètres plus loin au lac où il se jetait, en compagnie de deux fleuves plus important.
La jeune fille se jeta dans l’eau, le froid lui coupant le souffle alors qu’elle s’enfonçait dans les profondeurs. Elle savait qu’elle ne pourrait tenir très longtemps, mais elle n’avait pas d’autres idées en tête. Le fond du lac était plongé dans les ténèbres.
Quelque chose la percuta. Scrutant vainement l’obscurité angoissante et étouffante, Angel sentit la chose la frôler à nouveau. Paniquée, elle lança ses poings dans tous les sens, finissant par frapper la bête qui lui rendit maladroitement le coup, apparemment aussi aveugle qu’elle.
Suffoquant, la jeune fille chercha à remonter à la surface mais la créature l’en empêcha. Elle se débattit avec fureur, sentant une chaleur familière l’envahir.

Une sorte de membre, du diamètre supérieur à celui d’un tronc d’arbre, jaillit hors de l’eau et se posa sur la berge. De longues griffes jaillirent au bout des phalanges et au niveau de l’articulation du poignet, d’abord droites puis se courbant pour s’enfoncer dans la terre meuble.
Sous la peau écailleuse, les puissants muscles se contractèrent. Une autre patte jaillit dans un flot d’écume, ainsi qu’une tête gigantesque. Péniblement, la créature se hissa sur la berge et s’effondra sur l’herbe humide de rosée, la gueule entrouverte, sa cage thoracique se soulevant à un rythme saccadé.
Entendant des bruits de course, la créature se leva sur ses quatre pattes, attentive. Sa taille étant telle qu’elle dépassait la cime des arbres, elle préféra s’installer à la manière d’un sphinx égyptien, sa tête posée dans l’herbe humide, ses yeux jaunes scrutant la forêt et sa queue baignant dans l’eau du lac.
Quand le groupe qui semblait poursuivre quelqu’un vit la créature, il pila net et s’agenouilla précipitamment. Les ignorant totalement, la bête observa les alentours, un peu surprise.
- D’où venez-vous, Phenâakâa ? interrogea le chef du groupe qui n’avait guère l’air rassuré.
La créature ne répondit pas, sa puissante ouïe percevant d’autres mouvements.
Des personnes de l’Autre surgirent pour attaquer ceux du Côté mais se figèrent face à la créature.
- C’est impossible, il n’y a pas de dragons dans la région ! balbutia l’un d’eux.
La bête n’apprécia pas, mais alors vraiment pas, le mot « dragon ». Un long grondement furieux naquit dans sa gorge tandis que sa queue fouettait l’air, ses écailles brillant sous la lumière de la lune.
L’Autre recula prestement. La berge était assez étroite par rapport à la taille de la créature qui déracina plusieurs arbres d’un coup de tête pour atteindre ses ennemis qui s’enfuirent à toutes jambes.
Poussant un grognement de satisfaction, la bête fit demi-tour, augmentant involontairement les dégâts avec sa queue, et s’enfonça dans l’eau noire.
- Il est temps que je retourne dans ma forêt d’origine.
Elle disparut dans les abymes.

La jeune fille avait échappé à ses poursuivants. Perchée sur le haut mur d’une propriété privée, elle tortillait nerveusement l’une de ses mèches violettes, ses yeux de chats de la même couleur perçant l’obscurité à la recherche de son amie.
Un long moment plus tard, elle descendit avec une grâce féline pour rejoindre l’adolescente à la chevelure noire et trempée qui se faufilait entre les arbres.
- Angel ! Qu’es ce qui s’est passé ?
- Rien de grave. Juste de l’eau aux propriétés étranges.
Gaïa lui jeta un regard étonné avant de murmurer :
- Des policiers ratissent la forêt. On ferait mieux de filer.
Prudentes, elles parcoururent la forêt le plus silencieusement possible. L’Autre avait disparu, sûrement à cause des policiers.
Leurs cheveux et leurs yeux redevenus bruns, elles s’aventurèrent près du lycée, croisant Draëkâa. Ils échangèrent un regard sombre.
- Le seul point positif de cette nuit, murmura-t-il, c’est que plus personne du Côté ne veut participer à une attaque directe.
Il soupira.
- Moi qui espérais n’avoir jamais à le faire, mais nous n’avons pas le choix. Je vais donner l’ordre d’évacuer le secteur.
Un lourd silence accueillit ses paroles.
- Je ne peux pas, fit Angel d’une voix hésitante. Mes parents sont des parents adoptifs.
Elle n’aimait pas cacher des choses, mais elle n’avait pas le choix. Il valait mieux qu’ils n’apprennent pas son ascendance avec une personne de l’Autre.
Le jeune homme semblait plongé dans une profonde réflexion.
- Tu n’as pas à t’inquiéter, le Côté se chargera de leur mutation.
La jeune fille eut le pressentiment que ce ne serait pas aussi simple.
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeDim 8 Avr - 12:58

J'adooooooooooooooooooooooooore ! Tu écrit vraiment trop bien, Angel !!! Bravo à toi ! Encore ! La suite !
Franchement, je suis jalouse de toi ! lol!
BRAVVVVVVVVVVVVVVVVVO !
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MessageSujet: .   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeDim 8 Avr - 13:35

ENCORE!!!
ENCORE!!!
ENCORE!!!
EEEEEEEEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNNNNNNCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCOOOOOOOOOOOOOOOOOORRRRRRRRRRRRRRRRRRRRREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


PS: t'a intérêt à envoyer ca à un éditeur vite fait, c'est trop bon!!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeMar 10 Avr - 11:48

Neferska> Il faudrait déjà que je finisse de l'écrire... ce qui n'est pas gagné vu que j'ai arrêté.
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MessageSujet: .   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeLun 16 Avr - 19:42

Shocked Shocked Shocked QUUUUOOOOOOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA??????????????????????????????????????????????????????????????????
remet-toi au travail et plus vite que ca!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est pâs gentil de me faire souffrir!!!!!!! j'attend moi!!
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeMar 17 Avr - 4:28

Vous me stressez trop !

Je regarde... Tien tien...

Chapitre III, Première Partie

Un adolescent poursuivait une jeune fille aux cheveux bruns au bord d’un lac. Tous deux riaient aux éclats.
- Éryale, attends-moi ! cria-t-il.
- Cours plus vite !
Le jeune homme finit par la rattraper.
Allongés dans l’herbe, essoufflés, ils observèrent le ciel que l’aube teintait de rose.
- Tu n’as pas l’air d’avoir beaucoup dormi, remarqua-t-il.
L’adolescente resta silencieuse, jetant un regard à la surface paisible de l’étendue d’eau. Son ami lui jeta un regard suspicieux.
- Tu es sortie, n’est ce pas ?
- Ne m’embête pas avec ça, Alban. Je m’ennuyais. Et j’ai le devoir d’accomplir mon rôle pour le Côté.
Son ami se redressa, visiblement furieux, repoussant une mèche blonde qui tombait devant son visage.
- Tu es complètement inconsciente ! L’Autre est dangereux !
- Et alors, tu le combats bien, toi.
- Mais c’est complètement différent…
- Parce que je suis une fille, c’est ça ?
Algan eut l’air gêné.
- Non… c’est que…
- Il va falloir que tu te mettes dans le crâne que nous ne sommes plus au Moyen-Âge, l’interrompit Éryale. Ce n’est pas parce que je suis une fille que je ne peux pas me défendre.
Vexé, il se leva et s’éloigna.
La jeune fille resta immobile. La fatigue lui ôtait le courage de se lever, le sommeil alourdissait ses paupières…

La nuit. Une forêt immense, un ennemi invisible. La jeune fille fuyait. Repoussant une mèche brune qui tombait devant son visage, elle jeta un regard derrière elle. Personne. Pourtant, elle sentait une présence proche, qui ne se laissait pas distancer. L’adolescente jeta un regard à sa droite.
Elle avait aperçu une silhouette entre les arbres. Quelqu’un courrait à sa hauteur, vers la même direction, fuyant un ennemi… Le même ?
La jeune fille poursuivit sa route, sentant toujours la présence de l’autre, proche, toute proche…


- Un attentat à fait un mort et cinq blessés dans la bande de Gaza…
Laissant échapper un gémissement, Angel éteignit son réveil. Drôle de rêve, songea-t-elle en se redressant.
D’affreuses courbatures la firent grimacer. Apercevant de petits objets brillants sur son drap, elle grommela.
- Ce n’est vraiment pas le moment… Vivement que ça s’arrête…
La jeune fille récupéra une boîte à chaussures vide dans son armoire et y rangea les étranges pastilles.

La jeune fille s’enfonçait dans les profondeurs. L’eau d’un noir d’encre la faisait frissonner, ses vêtements la gênaient pour nager.
Elle percuta quelque chose. Une créature vivante. La panique s’empara de l’adolescente qui se débattit, les poumons en feu. De l’air, il lui fallait de l’air…


- Éryale !
La jeune fille se réveilla en sursaut, cherchant de l’oxygène.
- Éryale, ça va ?
L’adolescente papillota des paupières. Elle s’était endormie sur le banc de touche, calée dans le coin que formaient deux murs de la salle de sport.

- Angel, tu as laissé tomber quelque chose !
La jeune fille se retourna.
Le couloir était vide, à part l’un des élèves de sa classe, Thibaut, qui venait de l’interpeller. Il se pencha pour ramasser le petit objet noir sur le sol.
- Ce n’est rien, c’est à jeter, fit l’adolescente.
Une profonde angoisse naquit en elle quand elle se rendit compte que c’était l’une des pastilles.
Le jeune homme leva le regard vers elle, un sourire aux lèvres.
- Cela fit si longtemps… Je t’ai enfin trouvée, draëgan !
Angel sentit son sang se figer dans ses veines. Affolée, elle jeta son sac à terre avant de s’enfuir à toutes jambes.
L’Autre l’avait repérée. Elle n’avait plus que quelques minutes à vivre, quelques jour maximum si elle arrivait à quitter le lycée.
En passant, elle jeta un coup d’œil aux fenêtres. Trois étages, ce n’était pas assez. Même si la cour était vide, on était en plein jour, elle ne passerait pas inaperçue.
L’adolescente décida quand même de tenter. Sauf qu’elle avait un problème. Elle ne pouvait pas.
Arrivant au bout du couloir, la jeune fille descendit l’escalier sur un étage avant de courir le long de nouveaux couloirs. La panique l’envahissait. C’était la première fois qu’elle n’y arrivait pas.
La porte des toilettes des filles s’ouvrit. Gaïa en sortit. Comprenant en un instant la situation, elle attendit que son amie soit entrée avant de fermer la porte.
- Laisse-moi entrer, grogna l’adolescent.
- Hors de question !
Derrière la porte, Angel écoutait la conversation, le cœur serré.
Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. Se cacher dans une cabine ne servirait strictement à rien. Par contre, la fenêtre était assez grande pour la laisser passer. Elle l’ouvrit, et jeta un coup d’œil. Un mètre en dessous, il y avait l’escalier de secours.
Sans perdre de temps, la jeune fille sortit et referma la fenêtre derrière elle puis monta l’escalier jusqu’au troisième étage. Récupérant son sac, elle fit les cent pas dans le couloir.
- Pourvu que Gaïa n’aie rien !
Son portable sonna. Un SMS de son amie qui lui demandait de la rejoindre au premier étage.
Rassurée et étonnée, l’adolescente descendit. Gaïa l’attendait au bas des marches. Prostré ses pieds, Thibaut gémissait.
- Ce n’est rien, il est juste « tombé » dans l’escalier, expliqua la jeune fille d’un ton tranquille en réponse au regard d’Angel.
- Espèce de…
- Je te conseille de surveiller ton langage, l’interrompit Gaïa d’un ton glacial. Ou je te brise l’autre jambe.
Le jeune homme lui jeta un regard haineux.
- Je suis du Côté, imbécile !
- Ah oui, alors pourquoi tu m’as poursuivie ? Et d’après tes paroles, tu sembles me rechercher depuis longtemps…
Gaïa fronça les sourcils.
- Il était à ta recherche ? Mais pourquoi ?
- Si tu crois que je vais te le dire, grogna Thibaut.
La jeune fille lui écrasa la jambe brisée d’un coup de pied. Il hurla de douleur.
Choquée, Angel recula d’un pas tandis que Gaïa murmurait d’un ton menaçant :
- Je crois que tu n’as pas très bien compris. Pourquoi ?
- J’ai été payé… je ne sais pas par qui… ni pourquoi…
- Et bien si tu tiens à la vie, tu as intérêt à laisser Angel tranquille.
Elle se tourna vers son amie.
- Partons, ça va bientôt sonner. Il vaut mieux qu’on ne nous voie pas avec lui.
- Mais…
- Ne t’inquiète pas. Quelqu’un finira bien par le trouver.
Gaïa força l’adolescente à s’éloigner.
- Je n’aime pas ça. Il a été payé par quelqu’un du Côté et c’est un draëgan, c’est donc un Phenaël. Ce qui est très mauvais signe.
- Pourquoi ?
- Les Phenaël sont… comment dire… des chasseurs, mais pas pour n’importe quoi. Il faut absolument que tu en parles avec Drake.
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MessageSujet: .   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeMar 17 Avr - 18:13

O_O !!!
[size=24]ENCORE ENCORE ENCORE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/size]
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeJeu 19 Avr - 8:17

Je n'écrit plus en ce moment, il faut que je mette au point les scénarios...
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MessageSujet: .   Histoire sans titre définitif... Icon_minitimeVen 20 Avr - 19:14

QUOI????? *ouinnnn!!!!!!!!!!!* C'est pas jsute!!! pense à tes fans!!! tu ne va pas les abandonner tout de même????
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MessageSujet: Re: Histoire sans titre définitif...   Histoire sans titre définitif... Icon_minitime

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